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Fédération Nationale des Coopératives Agricoles (FENACO) - Puidoux
Le parc immobilier suisse regorge de bâtiments à mettre à jour pour être en phase avec les exigences actuelles concernant l’efficacité énergétique. Quand le maître d’ouvrage d’un immeuble concerné dispose de bonnes connaissances en la matière, le succès est au rendez-vous.
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Le paysage rural suisse est fortement rythmé par la présence d’enseignes telles que Volg, Agrola, TopShop ou Prima qui ont pour dénominateur commun la Fédération Nationale des Coopératives Agricoles, plus connue sous le nom de FENACO. Sa succursale romande est implantée à Puidoux dans un bâtiment que l’on a baptisé le « Prisme » en raison de sa forme. Il s’agit d’une construction de plus d’une trentaine d’années, positionnée de manière à profiter au mieux de l’ensoleillement. L’enveloppe de cet édifice ne correspondait plus aux exigences élevées en matière d’efficacité énergétique en vigueur à la coopérative. Grâce à la rénovation de la façade et l’exploitation jusqu’au-boutiste de KNX pour la protection solaire ainsi que pour la ventilation naturelle, les économies d’énergie sont spectaculaires.

NOUVELLE FAÇADE POUR LE PRISME
Le bâtiment était sensible aux grands écarts de température et source d’un inconfort persistant pour ses occupants, aussi bien en hiver qu’en été. C’est ainsi qu’a été démarré un important projet d’assainissement de la façade. Il a été confié à Denise Dyens, responsable des transformations et chef de projets de FENACO Suisse romande. Les améliorations se sont portées aussi bien sur l’isolation du bâtiment que sur les fenêtres. En raison du grand nombre de ces dernières et de l’apport important de lumière naturelle, le choix du système de protection solaire a fait l’objet de soins tout à fait particuliers. Ceci d’autant plus, qu’en raison de l’orientation du bâtiment, les apports de chaleur extérieure n’étaient pas en phase avec les besoins saisonniers. Chez FENACO on se souvient: « Nos dépenses de chauffage étaient conséquentes : il faisait froid dans les locaux. Par contre, du fait des fortes chaleurs estivales, les températures montaient à des niveaux supérieurs à 30°C ».

PAS DE CLIMATISATION
Les décisions prises ont été grandement influencées par un choix stratégique important, en parfaite adéquation avec les activités de la coopérative, celui de ne pas installer de climatisation dans le bâtiment. Les responsables du projet ont affiché une volonté forte de profiter de toutes les possibilités permettant une gestion «naturelle» du rafraîchissement de l’immeuble. Sachant que les grands pics de température ne concernent que quelques journées par année, il était important de trouver des solutions moins énergivores qu’une installation de production de froid. Cette position vis-à-vis de la climatisation a, de toute évidence, également été fortement encouragée par les nouvelles lois sur l’énergie.

PRIORITÉ À LA PROTECTION SOLAIRE
Forte de son expérience en la matière, l’équipe en place fixe les priorités : « Notre choix nous a amené à mettre en place une protection solaire convenant à nos besoins. Il fallait que toutes les ouvertures soient protégées efficacement. » Après diverses discussions, le choix s’est porté sur des stores à lamelles Griesser en remplacement des stores toile existants. Ce type de store assure une gestion appropriée de l’apport de lumière et de chaleur et répond aux demandes formulées en matière d’économie d’énergie, de réglage de la luminosité et de confort visuel des utilisateurs. Loris Santini, chef de projet Automatisme Suisse Romande chez Griesser, résume : « On nous a demandé de veiller à un apport maximal de lumière naturelle tout en améliorant le niveau de confort thermique ». Compte tenu de la disposition des deux façades principales, le maître d’ouvrage souhaitait également un suivi de la position du soleil, pour bien différencier le positionnement des stores et l’adapter aux conditions de rayonnement. « Il était important que les stores des deux façades ne travaillent pas de la même façon ».

COMMUNICATION DE TECHNICIEN À TECHNICIEN
La mise en oeuvre de ce projet a fait l’objet d’une collaboration efficace entre le maître d’ouvrage et le fournisseur. Denise Dyens possédant un bagage technique étendu, élabore un cahier des charges précis et cerne la cohérence des solutions qui lui ont été proposées. La situation est suffisamment rare pour qu’elle soit soulignée. En effet, tout maître d’ouvrage devrait veiller, dès le début de la phase de conception d’un projet, à s’entourer de spécialistes disposant des connaissances techniques nécessaires pour énoncer clairement ses besoins. Les solutions techniques adoptées finalement, au lieu d’être « standard », correspondront aux besoins effectifs et donneront satisfaction. Surtout, elles garantissent dans la plupart des cas, de réaliser des économies appréciables, notamment sur les coûts d’exploitation du bâtiment. À Puidoux, cela s’est passé de façon exemplaire : la qualité du dialogue a abouti à des solutions simples, efficaces et parfaitement en adéquation avec les souhaits du client. Deux années après la mise en service, l’équipe en place est en mesure de confirmer un chiffre impressionnant : le projet de rénovation a permis d’économiser 50% d’énergie thermique.

LES EFFETS POSITIFS D’UNE APPROCHE GLOBALE
Compte tenu de l’importance des surfaces vitrées, les travaux d’isolation n’auraient pas suffi pour atteindre ce résultat spectaculaire. Les stores à lamelles présentent entre autres l’avantage de permettre un suivi de la position du soleil et de ce fait, leur réglage automatique. Suite à des essais répétés de mise au point en hiver et en été, incluant la prise en compte des besoins des occupants des divers bureaux, ce sont deux scénarios différents qui ont été mis en place. En hiver, les lamelles sont positionnées constamment à 45° durant la journée. Grâce à leur géométrie particulière, l’apport de lumière naturelle est optimal et protège les personnes travaillant de tout éblouissement devant un ordinateur. Le rayonnement solaire permet de réchauffer les locaux, ce qui a une incidence directe sur la consommation énergétique du bâtiment bénéficiant d’un chauffage à distance. En été, les stores suivent l’élévation du soleil et se positionnent de manière à limiter le rayonnement thermique, le bâtiment ne disposant ni de climatisation, ni de ventilation forcée. Parmi les critères à remplir impérativement d’après le cahier des charges élaboré par FENACO figurait l’utilisation d’un standard pour assurer le fonctionnement des stores. Loris Santini a donc proposé le standard KNX en lieu et place des solutions de communication propres à Griesser. Le choix de KNX a permis de greffer de nombreuses autres fonctions d’automatisation, notamment la gestion de la ventilation naturelle durant la nuit réalisée par l’ouverture des coupoles et d’une grande verrière. En cas de pluie ou de vent, les alarmes mise en place pour la protection des stores servent également à leur fermeture.

LE POINT DE VUE DU SPÉCIALISTE
Loris Santini se plait à mettre en valeur le confort des solutions adoptées par FENACO. Les stores descendent systématiquement en position ouverte, ce qui présente l’avantage de ne pas créer de clairs-obscurs violents dans les locaux. Arrivés dans la position voulue, les lamelles s’orientent immédiatement sans avoir le fameux effet «clac-clac». Un point sensible a également été considéré : le ressenti des occupants des bureaux. En été, le mouvement automatique des stores n’est pas toujours apprécié par les utilisateurs. Par ailleurs il faut pouvoir tenir compte de critères personnels. « Lorsqu’on passe de la manipulation par manivelle à l’automatisme intégral, il y a parfois des freins », commente Loris Santini. C’est la raison pour laquelle les occupants disposent d’une télécommande pour actionner les stores en fonction de leurs besoins ponctuels. Le maître d’ouvrage a établi son calepinage de gestion : dès qu’une personne manipule un store, elle active une dérogation. Au bout d’un temps prédéterminé, le store en question se remet en position automatique. Du fait d’un travail de sensibilisation du personnel aux effets d’économie d’énergie, les mouvements manuels se font de moins en moins fréquemment.